La Confédération paysanne a présenté ses propositions pour assurer une « souveraineté alimentaire des peuples » qu’elle estime aux antipodes du projet défendu par la FNSEA et le gouvernement. Le syndicat annonce une campagne de mobilisation débutant le 14 octobre pour dénoncer les initiatives favorisant la manufacturing d’énergie aux dépens de la vocation nourricière de l’agriculture.
À la veille de la Journée internationale d’motion pour le droit à la souveraineté alimentaire du 16 octobre, la Confédération paysanne a souhaité revenir sur le sens premier de ce idea qu’elle estime dévoyé par le syndicat majoritaire et le ministère de l’agriculture. Le mouvement paysan se réfère en effet à la définition actée par les Nations unies en 2018 définissant un droit des paysans de « définir leurs systèmes alimentaires et agricoles » et de produire « une nourriture saine et suffisante produite par des méthodes écologiques et durables », en opposition avec un modèle agricole « inféodé aux marchés » et soumis à la concurrence de la manufacturing d’énergie.
#SouverainetéAlimentaire : la @ConfPaysanne lance une grande campagne pour promouvoir et défendre la #SouverainetéAlimentaire#16octobre
Volet n°1 : 👉L’agriculture n’est pas un sous-produit de l’énergie !
👉Mobilisation samedi à Corcoué-sur-Logne (44) contre un méthaniseur XXL. pic.twitter.com/1zdtmUYUs0— Conf’ Paysanne (@ConfPaysanne) October 12, 2023
Les propositions pour une « souveraineté alimentaire des peuples »
« Le texte préliminaire de la loi d’orientation agricole prévoit de modifier le code rural et de définir la souveraineté alimentaire comme la capacité de la France à assurer son approvisionnement alimentaire dans le cadre du marché intérieur de l’UE et de ses engagements internationaux, et présage des évolutions réglementaires qui ne sont pas de nature à protéger les paysans », estime Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne.
Le syndicat suggest ainsi plusieurs pistes afin de mettre en œuvre une souveraineté alimentaire assurant la safety des paysans mais aussi des consommateurs. « Nous portons une réflexion sur la démocratie alimentaire. Notre proposition forte, c’est de créer une sécurité sociale de l’alimentation qui donnerait accès à une alimentation de qualité et choisie pour tous. C’est un vrai projet de société devant guider les choix des élus pour une politique agricole correspondant aux choix des citoyens », avance Thomas Gibert, membre du secrétariat général de l’organisation.
Pour généraliser une agriculture paysanne permettant de soutenir ce projet, la confédération rappelle l’significance du renouvellement des générations et son souhait d’une set up large de paysans, une rémunération équitable et l’amélioration des politiques de gestion du foncier, afin qu’il soit plus accessible pour les agriculteurs.
La campagne de mobilisation de la conf’
« Pour porter nos revendications sur la souveraineté alimentaire et la défendre, nous allons démarrer une campagne pour dénoncer le développement de la manufacturing d’énergie au détriment de la manufacturing alimentaire », annonce Véronique Marchesseau, secrétaire générale du syndicat.
La confédération dénonce un « accaparement du foncier » se traduisant par le développement de champs de panneaux photovoltaïques au sol et la multiplication d’unités de méthanisation alimentés par les cultures agricoles. Cette dynamique serait confortée par les propositions du gouvernement family members à la planification écologique privilégiant l’augmentation des rendements avec le développement de l’agrivoltaïsme, la biomasse et les carburants durables, au détriment de l’activité agricole et de l’autonomie alimentaire.
La campagne « l’agriculture n’est pas un sous-produit de l’énergie » marquera une première étape samedi 14 octobre avec une mobilisation contre le méthaniseur « XXL » de Corcoué-sur-Lorgne (Loire-Atlantique) et une série de réunions publiques et de colloques en région pour débattre des sujets liés à la concurrence entre manufacturing alimentaire et énergétique.