Avant, pendant et après le travail, les vignerons doivent veiller à faire respecter quelques règles. La distanciation sociale est de rigueur. Il faut donc éviter les bus de 30 à 40 personnes pour les déplacements entre les différentes parcelles, et préférer des trajets avec des véhicules moins remplis voire des moyens de transport personnels.
Les pauses déjeuner doivent être organisées en conséquence ainsi que les hébergements. Dans les vignes, les travailleurs devront partir en décalé (pas de face à face) et veiller à rester espacés d’au moins un mètre. Le matériel devra être désinfecté et pour les machines agricoles, la présence en cabine devra être limitée à une personne.
Outre une organisation et une anticipation particulières, toutes ces mesures (détaillées dans un doc édité par la MSA, la sécurité sociale agricole) entraînent un surcoût estimé à environ 10% par rapport à des vendanges classiques.2
Certaines régions vont jusqu’à simplifier la vaccination pour les professionnels afin d’assurer la tranquillité des travailleurs. C’est le cas dans l’Aube, dans la petite ville de Champignol-lez-Mondeville où un « vaccibus » a stationné quelques temps pour être sûr que les viticulteurs, leurs familles et leurs employés permanents aient la possibilité d’obtenir leurs deux doses de vaccin avant le début des vendanges. D’autres préfèrent se tourner vers la mécanisation pour pallier le manque de primary d’œuvre et éviter la lourdeur des mesures sanitaires.